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Maison de maître de la Peignauderie, puis école de filles, actuellement maison
Historique
La maison de maître de la Peignauderie pourrait remonter à la fin du 17e siècle, l'escalier en bois situé dans le vestibule central permet de la dater entre le 17e et le 18e siècle. La comparaison architecturale avec le manoir de Fontarabie (charpente à chevrons-formant-ferme, vestibule central avec escalier et appentis de part et d'autre du corps de logis) laisse supposer, sinon un même commanditaire, du moins une imitation. A la fin du 18e siècle, elle est la propriété de Jean Baptiste Bernardeau de Valence, fils d'un sénéchal d'Adriers, qui semble y résider (son fils est déclaré né à Persac), et y fait réaliser des travaux, notamment de parquets et planchers dans la partie méridionale, comme en atteste un procès-verbal d'expertise du 10 juin 1774. Après son décès en 1813, son fils, Jean François Louis, hérite du domaine qu'il afferme à des métayers de Persac. Il semble se défaire des biens appartenant à son père autour de 1830 et vend la maison de la Peignauderie et ses dépendances à Pierre Bellemé (voir annexe 1).
De nouveau vendu aux alentours de 1850, la maison appartient désormais à la famille Lecointre, d'Oranville, qui, en 1854 en fait don à la communauté des sœurs de la Salle-de-Vihiers pour y installer une école de filles. Elle ouvre vers 1860. Les sœurs y restent jusqu'au tout début du 21e siècle, traversant la période délicate du début du 20e siècle et notamment la loi du 7 juillet 1904 interdisant les écoles congréganistes. Pour permettre aux religieuses de poursuivre leur activité d'enseignement, Arsène Lecointre, héritiers des donateurs, rachète la maison, tandis que les sœurs se sécularisent et transforment l'école en école privée. Des années 1920 au milieu des années 1950, les religieuses sont autorisées à recevoir 9 internes parmi leurs élèves. Le dortoir se situait au premier étage de la maison. Les salles de classe, au nombre de deux, ont été créées au début du 20e siècle, dans l'ancienne grange. Une classe enfantine (maternelle) a également existé à la place de la buanderie, côté sud de la maison. Les sœurs enseignent jusqu'en 1987, puis sont remplacées par des institutrices de l'enseignement privé jusqu'à la fermeture définitive de l'école en 2000.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 2e moitié 17e siècle, 1ère moitié 18e siècle (incertitude) Secondaire : 3e quart 19e siècle |
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Description
La maison dite de la Peignauderie se situe au sud-est du bourg de Persac, un peu en retrait du champ de foire. Elle s'élève en fond de cour, le jardin s'étendant vers l'arrière à l'est. Ses façades sont orientées est-ouest. Le toit à longs pans à croupe est couvert de tuiles plates, reposant sur une charpente à chevrons formant ferme. Elle s'élève sur un rez-de-chaussée et un étage carré, en trois travées d'ouvertures encadrées de pierre de taille, sur chaque façade. Un appentis vient s'adosser au pignon sud. Côté nord l'ancien pavillon forme aujourd'hui une propriété indépendante. A l'intérieur, un vestibule central accueille un escalier en bois, à balustres. Des traces de peintures murales représentant des fleurs de lys ont été dégagées sur l'embrasure d'une fenêtre du premier étage.
Au sud de la cour s'élève une ancienne grange transformée en salles de classe. Dans l'angle sud-est on peut voir une ancienne pierre d'évier. La porte d'accès est en pierre de taille en plein-cintre, à clé saillante.
Les bâtiments agricoles situés au nord ne font plus partie de la propriété et ont été très remaniés (voir annexe 1). Cette partie de la cour accueille également les anciens toilettes de l'école. Un puits qui alimentait autrefois l'école se trouve de l'autre côté du mur de clôture avec la propriété située à l'ouest. Son mécanisme à tambour est protégé par un toit de tuiles creuses.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan rectangulaire régulier |
Étages |
1 étage carré |
Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Les fleurs de lys sont peintes dans une teinte marron, sur un fond gris-bleuté dans l'embrasure de la fenêtre du premier étage façade ouest. Elles étaient recouvertes d'un badigeon blanc. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA00046836 |
Dossier réalisé par |
Renaud Madeleine
Favreau Myriam Chercheuse à l'inventaire du patrimoine depuis 2018. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Arrondissement de Montmorillon |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
1977 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Maison de maître de la Peignauderie, puis école de filles, actuellement maison, Dossier réalisé par Renaud Madeleine, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/6d793d59-3326-4f96-b83c-c4bbe0d36632 |
Titre courant |
Maison de maître de la Peignauderie, puis école de filles, actuellement maison |
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Dénomination |
maison |
Genre du destinataire |
de maître |
Appellation |
la Peignauderie |
Destination |
école |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Persac , 14 place de la Résistance
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 1811 N 240-241, 2021 BP 380